– Les questionnements les plus fréquents –
Vous n’êtes pas du tout la seule personne à penser de cette manière ! Nous avons souvent tendance à minimiser nos ressentis, surtout lorsque notre parcours de vie ne semble pas avoir été semé d’énormément d’embûches … Nous avons également la fâcheuse tendance de nous comparer aux autres, et, « il y a toujours pire ». Toutefois, légitimer son vécu et ses émotions est une étape clé de tout processus thérapeutique, qu’on parle d’EMDR ou non. Faites confiance à votre psychologue pour vous guider dans l’évaluation de vos blessures et de vos blocages. En EMDR, nous irons chercher la charge émotionnelle derrière les événements/situations difficiles et c’est celle-ci que nous aurons à coeur de travailler ensemble.
Les stimulations pratiquées pendant la séance d’EMDR (= les mouvements oculaires) activent de larges réseaux de neurones localisés dans des structures cérébrales impliquées dans le traitement émotionnel de l’information et dans la mémoire. Ce processus favorise la transformation des réseaux de neurones qui sous-tendent le souvenir traumatique et en atténue la portée en permettant au patient d’intégrer l’information selon laquelle il est désormais en sécurité. Avec l’EMDR, il ne s’agit pas de savoir quelque chose intellectuellement, ou de manière rationnelle, mais que le patient puisse intégrer de nouvelles informations de manière émotionnelle et corporelle.
Pas du tout, au contraire ! Premièrement, en début de séance, nous prendrons toujours le temps d’échanger et de voir où vous en êtes. Ensuite, entre chaque stimulation bilatérale alternée (les mouvements oculaires), un feedback vous sera demandé sur vos pensées, vos ressentis, vos émotions … Vous l’aurez compris, la parole a presque autant de place en EMDR que lors de séances « plus classiques ». Aucune crainte à avoir en somme !
En théorie, un traumatisme unique et relativement récent peut être traité en environ 2-3 séances d’une heure. Bien sûr, à ces séances s’ajoutent le temps nécessaire pour faire connaissance et se faire confiance, ainsi que quelques séances d’anamnèse sur votre vie passée et actuelle. La théorie EMDR peut donc s’étaler sur quelques semaines uniquement (le temps de se voir à plusieurs reprises).
Cela se complique si il s’avère que ce traumatisme vous ramène en fait à des situations traumatiques plus anciennes, à des croyances négatives plus anciennes sur vous-même et le monde autour de vous … On se rend compte alors qu’un travail thérapeutique plus profond est nécessaire pour réellement évacuer le traumatisme pour lequel vous venez consulter initialement. Vous aurez bien sûr le choix d’en rester là pour le moment dans votre vie, et de ne pas vous impliquer davantage, mais il se peut que le travail soit plus conséquent que vous l’imaginiez pour aller véritablement mieux. Laissez votre psychologue vous guider à ce sujet.
Les séances d’EMDR sont toutes différentes les unes des autres. Au début, elles incluent essentiellement des temps d’anamnèse (= histoire de vie du patient), des temps de questionnements autour des situations traumatiques à traiter (parfois pas encore identifiées par le patient), des temps d’exercices de stabilisation, des temps de stimulations oculaires, puis de nouveau des temps où se rajoutent de nouvelles informations (par exemple, des élements qui vous seraient revenus en mémoire entre deux séances) … Le processus EMDR est parfois un processus assez rapide et direct, et puis parfois cela demande plus de temps qu’on l’avait imaginé (image de la pelote de laine qu’on détricote un peu plus à chaque séance).